1. Idée de base

Il me fallait un personnage simple en terme de modélisation et d’animation. C'’est pourquoi je suis parti sur une sphère. Comme j'avais déjà réalisé un premier épisode de Bouly, j'ai débuté cette suite par une idée de base, classique certes, mais efficace : un animal qui veut sa friandise.

J’ai ensuite cherché un endroit difficile d’accès, un arbre, puis tous les moyens d’y grimper.

C’est là qu’a réellement débuté l’histoire. 

 

2. Story board

Le story board est une étape importante pour visualiser le projet. Il permet d’imaginer les emplacements et les mouvements de caméra, ainsi que les déplacements et les expressions du personnage. Dans le monde professionnel, il me semble qu’après cette étape, tous les plans sont déjà clairs au niveau des éléments précédents, mais pour moi ce n’était pas le cas. Je n’ai pas trop détaillé le story board et j'ai donc pris plus de liberté lors de la mise en place des scènes 3D.

 

3. Modélisation 3D

La modélisation 3D est la base d’un film d’animation en 3D. On commence par une forme (un cube, un cylindre, un cône…) programmée dans le logiciel. On va ensuite déplacer des points appelés vertex dans un espace 3D. Ces vertex sont reliés entre eux par des arêtes (edges) et ensemble forment des faces. En tournant, déplaçant, grandissant, extrudant… des parties du maillage, on peut former n’importe quel objet. C’est de cette façon que j’ai modélisé Bouly avec de simples sphères.

 

4. Décors

Les décors de Bouly sont en low poly, c’est-à-dire, construits avec peu de polygones. J’ai suivi les tutoriels d’un artiste nommé pigart  pour la création des arbres. Les montagnes, elles, ont été modélisées à partir de plans que j’ai remodelés puis, j’ai ajouté une texture de déformation aléatoire.

 

5. Matériaux

Les matériaux de Bouly sont très simples. Il s’agit de couleurs diffuses appliquées aux différentes zones du maillage, à l’exception de la feuille volante, de la fraise et du ciel qui eux, ont des texture provenant d’images, ou généré à partir de « noise texture » (textures aléatoires qui ont une formation semblable à celle des nuages du film).           

 

6. Rigging

Le rigging est indispensable pour un personnage que l’on veut animer. Il s’agit de mettre un squelette dans le personnage en choisissant quel os va influencer quelle partie du maillage. Il va ensuite falloir mettre en place des systèmes comme  « l’inverse  kinematic » pour pouvoir déplacer plusieurs os à la fois en suivant une contrainte.

Le rig de Bouly est plutôt simple. Il est constitué d’un os principal au centre de la sphère et d’un système permettant la fermeture des paupières, ainsi que le mouvement des yeux.

 

7. Animation 3D

L’animation est selon moi l’étape la plus compliquée. Il s’agit de placer le personnage dans une position grâce au rig et de l’enregistrer, puis dans une autre. L’ordinateur va ensuite calculer les mouvements entre ces deux  positions clés. Il faut avoir une très bonne visualisation des mouvements et des expressions. Il n’est d’ailleurs pas rare que des animateurs prennent des cours de théâtre pour retranscrire au mieux les mouvements du corps. J’ai souvent débuté ce processus en me filmant en train de jouer les expressions de Bouly. Cela me permettait non seulement de voir les mouvements, mais aussi le «timing » (intervalle de temps entre chaque pose clé).

Pour les expressions, j’ai travaillé avec des « shape keys » qui permettent de modifier le maillage pour former une expression désirée. Puis on peut jouer avec une certaine influence pour combiner plusieurs expressions.

 

8. Animation 2D

J’ai aussi utilisé de l’animation 2D traditionnelle pour le générique de fin. J’ai dessiné chaque position clé sur du papier. Puis, à l’aide d’une table lumineuse (que j'ai bricolée) permettant de visualiser les images précédentes (en pelure d’oignon -> onion skin), j’ai dessiné les images intermédiaires. Je suis ensuite repassé sur chaque dessin avec un feutre noir pour mieux marquer les contours.

Une fois les dessins terminés, il fallait numériser les images. J’ai donc installé les dessins sur une plaque pour qu’ils soient tous alignés et je les ai photographiés. Je voulais superposer l’animation sur un décor que j’avais dessiné, alors j’ai utilisé le logiciel Final Cut Pro pour séparer mon animation du fond blanc (papier) et la mettre sur mon décor. Puis j’ai ajouté quelques effets de flou pour la profondeur de champ.

  

9. Système de particules

Les systèmes de particules sont vite devenus indispensables dans le monde de la 3D. En effet, ils évitent par exemple de modéliser et de placer des millions de brins d’herbe sur un sol ou d’animer des milliers de goutte de pluie. Ils permettent de générer d’énormes nombres d’objets en en copiant un. Je les ai donc utilisés pour les forêts de Bouly ainsi que pour l’herbe.

 

10. Rendu

Le rendu permet de se rendre compte de l’aspect final de la scène. C’est un processus qui peut prendre plusieurs jours de chargement. Pour une seule image, la plupart des scènes de Bouly ont pris environ 15 minutes. Après le premier rendu, il faut analyser l’image pour en déduire les choses à améliorer au niveau des matériaux et de l’aspect global de la scène (cadrage).

 

11. Montage

J’ai débuté le montage de Bouly en même temps que la création des différents plans. Cela m’a permis de faire du montage durant le rendu des plans suivants pour ne pas perdre de temps. Il a donc fallu rassembler tous les plans, chercher tous les bruitages, modifier la musique etc…

C’est l’une de mes étapes favorites car c’est là que l’on voit notre travail prendre forme.

 

12. Musique et son

Ces éléments sont détaillés dans la rubrique "informations sur les illustrations, photos, sons, vidéos, etc. utilisés".

 

13. Droits d’auteur

Je me suis rendu compte assez tard que la police que j’avais utilisée pour le titre de Bouly (c'est-à-dire "Grobold" trouvée sur le site "dafont") n’était utilisable que pour un usage personnel. J’ai donc hésité à la remplacer. Mais j’ai finalement choisi de demander à l’auteur () la permission pour l’usage de cette police. Ce dernier m’a répondu amicalement que je pouvais l’utiliser pour ce projet, sa seule exigence étant de voir le film quand il sera en ligne.

Pour le reste (images et son), tout ce que j'ai utilisé est libre de droits ou a été créé par moi-même.

 

 

J'ai utilisé le logiciel gratuit Blender (version 2.77) pour toute la 3D.

Ensuite, j'ai fait le montage avec Final Cut Pro.

Le générique de fin a été réalisé avec un appareil photo Canon (EOS 600D) et une table lumineuse que j'ai bricolé avec du carton, du plexiglas et des LED. Enfin, pour certains bruitages et les voix, j'ai utilisé un micro H4N de la marque Zoom.

J'ai travaillé tout seul.

Illustrations, photos et vidéos

J'ai réalisé la totalité des images et des vidéos moi-même avec Blender (3D) et au crayon/feutre pour la 2D (générique de fin).

 

Son

Les bruitages de Bouly proviennent de Final Cut Pro, d'internet pour le vent (son gratuit sur http://www.universal-soundbank.com/vent-page2.htm), de GarageBand pour les transitions et d'enregistrements personnels pour le reste.

Pour le bruit de la corde qui se tend par exemple, j'ai utilisé un manche de balai que je tournais en le serrant avec mes doigts. Les voix, je les ai également enregistrées moi-même.

Ces bruitages sont très importants car ils permettent par exemple de suggérer des actions hors caméra.

Pour la musique, j’ai eu la chance de trouver celle de Bouly (qui s'appelle "Cartoon Bank Heist") alors que j’écoutais les musiques de la bibliothèque Youtube (https://www.youtube.com/audiolibrary/music ) et qui ont la particularité d’être libres de droits. Les points musicaux importants collaient parfaitement avec le scénario (thème général, tension avant le saut du tremplin…). Je l’ai un peu modifié en répétant des parties et en en supprimant d’autres.

La musique du générique de fin "Safety Net" provient de la même bibliothèque et est également libre de droits.

J'ai commencé la 3D en 2014 à l'âge de 11 ans. J'ai tout de suite eu envie de raconter des histoires au travers de cette technologie.

Ce projet a débuté en 2015 avec la création d’un premier épisode durant  lequel j’ai inventé le personnage de Bouly (https://www.youtube.com/watch?v=fvOI1aJ9gFM).

Pour Bouly 2, j'ai fait en juin 2016 des petits story board qui n'étaient pas très détaillés. Cela ne m'a pas pris beaucoup de temps.

Une fois que le scénario était plus ou moins défini dans ma tête et sur le papier, j'ai cherché en juillet 2016 des musiques libres de droits sur la bibliothèque Youtube. 

Puis, également durant l'été, j'ai commencé la modélisation 3D du personnage, les décors, le rigging, les matériaux et l'animation. Ces étapes se sont poursuivies en août avec des essais de montage avec Final Cut Pro pour voir si le tout collait bien ensemble.

J'ai continué ainsi en avançant dans mon projet et en cherchant à améliorer mon film. Notamment, j'ai pris du temps pour la séquence de la descente et du saut avec l'écorce, car cette scène n'était pas facile à animer. J'ai d'abord fait une simulation dynamique avec des "rigid body", puis j'ai fait de l'animation en ajoutant de la "turbulence" pour rendre la descente crédible.

En octobre 2016, mon film était presque terminé. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de participer au concours "Bugnplay".

Puis, j'ai finalisé mon projet en enregistrant par exemple le son de la corde qui se tend, etc... et en réglant quelques détails.

Enfin, ce printemps, j'ai commencé à rédiger une description plus détaillée du projet et j'ai réglé le problème du droit d'auteur pour la police d'écriture de Bouly (Grobold).

En mars 2017, j'ai complété les informations demandées pour la remise du projet.